C'est en effet un ancien Moulin à eau, et c'est une chance ! car il a une histoire en partie écrite. C'est à Poitiers qu'un ami a trouvé une centaine de procès verbaux concernant le moulin.
Des documents précieux, avec des plans, des dates, mais surtout le nom des propriétaires... et pour certains de très belles histoires !
Voici les extraits les plus important pour l'histoire du Moulin
L'existence du Moulin de Chéneché, pour le dernier duquel le canal en question a été creusé autrefois, remonte à une époque très ancienne : on a des preuves qu'il reçut des réparations peu après l'année 1600. Le canal ouvert dans une partie plus élevée que le lit naturel,
Vers 1817, des plaintes furent adressées à Monsieur le Préfet ; M. Leblanc, ingénieur, fut chargé de faire la visite des lieux. Le nivellement du canal et un rapport à l'autorité. Aucune décision néanmoins n'avait encore été prise, lorsqu'en 1829, M. Demarçay devint acquéreur du moulin et fit curer le canal suivant un nivellement que j'ai entre mains. Il y établit une pente uniforme de 0,000556…. par mètre sur une longueur de 2 200 mètres (un peu moins
le Général Demarçay, une histoire à lui tout seul ! lien
Extrait du PV du 15 juin 1841
Les deux moulins, l'étang et une partie des marais adjacents formaient une propriété unique dans les mains du seigneur de la paroisse. Cette propriété fut divisée et vendue nationalement, le petit moulin fut supprimé, l'étang desséché ainsi que les marais adjacents, et le moulin de Chéneché réduit à l'alimentation qu'il recevait par le moyen du canal de dérivation partant du gué de Blalay.
Le nouveau propriétaire du moulin n'avait donc plus la ressource de l'étang pour renvoyer à son usine l'eau qui s'échappait…
Le moulin de Chéneché est établi sur le canal en question qui est une dérivation de la Palu et traverse le territoire de la Commune de Blaslay et de Chéneché sur une longueur d'environ 3 km. Le Sieur Bonnin Célestin, de la Ville mal nommée* est propriétaire du moulin et du canal en vertu d'un acte authentique du 4 février 1865.
* La Ville mal nommée, c'est la commune de Chabournay. Autrefois, ce village était appelée "Ville de Merde". C'est soit disant Henri IV, en passant par ce lieu, qui aurait dit : "cette ville est bien mal nommée". Ainsi on garda le nom de "Ville-Malnommée".
Extrait du PV du 18 avril 1884
A cet effet, la vanne motrice du moulin sera fermée, les vannes de décharge seront levées à toute hauteur et ses vannes seront maintenues dans ces positions respectives au moyen de cadenas, dont les clefs seront déposées à la mairie de Chénéché et confiées à la garde du Maire.
Article 3. Après convocation préalable de M. le Maire de Chénéché et de M. Bonnin, propriétaire du Moulin, il sera procédé, en leur présence ou en leur absence, par l'Ingénieur de l'Arrondissement du Nord, à l'opération de la mise en chômage du dit moulin, telle qu'elle est indiquée au deuxième paragraphe de l'article 7 du présent arrêté.
Extrait du PV du 15 septembre 1884
En conséquence, nous sommes d'avis que le moulin de Chéneché soit mis en chômage jusqu'à ce que la sécurité de la circulation publique soit sauvegardée par la mise en bon état d'entretien des digues du canal de fuite de la dite usine conformément à l'arrêté dont le projet est ci-joint.
Châtellerault le 15 septembre 1884
Par une pétition, en date du 4 décembre 1904, qui nous a été communiquée pour rapport le 10 du même mois, M. Guyonneau Octave, propriétaire à Chéneché, demande l'autorisation de supprimer le moulin de Chéneché, situé sur la rivière la Liaigues, et à être déchargé des curages et des faucardements qui lui incombaient comme usinier.
Le moulin de Chéneché est situé sur la rivière la Liaigues, bras artificiel de la Palu, s'étendant sur les communes de Blaslay et de Chéneché. Depuis 7 ou 8 ans la liaigues est presque constamment à sec et le moulin de Chéneché se trouve supprimé en fait, la roue et tous les appareils sont enlevés depuis quelques mois.
Charles METOIS arrive en 1925, il est maraîcher et plantera beaucoup de pommiers.
Il en reste au moins un à ce jour... le plus grand pommier du verger est classé Arbre Remarquable de France, et si nous connaissons l’existence de Charles Métois, c'est grâce au pommier.
Suite à la remise du label, Mme Métois, sa fille de Charles Métois, née en 1927, est venue nous raconter son histoire...